Alors que la Côte d’Ivoire s’est qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des Nations, les croyances traditionnelles ont une nouvelle fois été au cœur des discussions. Dans la région du Poro, à Korhogo, le lien entre sport et spiritualité est profondément ancré dans les mœurs.
Dans les quartiers de Korhogo, les lieux de culte traditionnels sont nombreux. Isaïe, petit-fils d’un chef de canton, explique : « Ici, nous avons des liens étroits avec nos ancêtres. Pour favoriser la réussite de notre équipe nationale, nous avons effectué des rituels, comme l’offrande d’animaux, pour demander leur protection et leur bénédiction. »
Le chef de canton central, autorité morale et spirituelle de la région, joue un rôle essentiel dans ces pratiques. « Nous avons prié les génies de la terre, de l’eau et de la montagne pour que la coupe reste en Côte d’Ivoire », confie-t-il.
Bakary Ouattara, charlatan, complète : « Les Africains ont une relation particulière avec le monde spirituel. Avant chaque compétition, de nombreux joueurs et supporters recourent à des pratiques mystiques, comme les talismans ou les consultations de marabouts. C’est une manière de se sentir plus proches de leurs racines et de renforcer leur confiance en eux. »
Si les gris-gris sont officiellement interdits sur les terrains de football, les croyances traditionnelles continuent d’influencer le comportement des joueurs et des supporters. Pour certains, c’est une simple superstition, pour d’autres, une véritable conviction.
Last modified: août 14, 2024